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marie-christine pessiot - Page 58

  • Valoriser l'Immatériel : le capital TECHNOLOGIQUE

    Toute la valeur ajoutée des produits actuels tient dans l'apport de technologie et de connaissance qui peut les différencier par rapport aux produits ou services concurrents du marché.

    Ainsi, l'essentiel de la valeur des produits ou services, ce qui leur confère un réel avantage concurrentiel, est issu du savoir-faire de l'entreprise, issu lui-même de son service R&D ou de sa capacité d'innovation en matière organisationnelle, humaine, technologique dans le domaine des NTIC...là intervient aussi la capacité de l'entreprise à développer son intelligence collective notamment au travers du développement de la communication transverse (cf groupes de réflexion transverses, groupes de codéveloppement, mise en place de projets transverses).

    Ce capital technologique est constitué des brevets ainsi que des différents savoir-faire de l'entreprise, y compris en matière de développement de l'intelligence collective ou de partage de la connaissance au sein de l'organisation. Les cas sont nombreux où l'entreprise doit savoir évaluer la valeur économique de son capital innovation : transfert de technologies, création d'une joint-venture avec apport de brevets... l'approche patrimoniale par les coûts, l'approche par les méthodes comparatives, mais aussi la plus couramment utilisée, celle de l'actualisation des flux nous indiquent les critères les plus significatifs et reconnus dans cette démarche.

    Le capital technologique est l'un des actifs immatériels les plus fragiles de l'entreprise lorsque celui-ci n'est pas soigneusement formulé et répertorié (il ne peut alors être promu!) ou lorsque sa pérennisation est défaillante (connaissances non remises à jour ou jamais mises en pratiques du fait d'une stratégie peu diserte en la matière).

    Lorsque la qualité du capital technologique réside dans la qualité des équipes de R&D, c'est de capital humain qu'il s'agit. Tant qu'une connaissance-clé n'a pas été rédigée ni enregistrée, elle ne peut être considérée comme un capital technologique.

    Les principales variables qui pourraient être prises en compte dans l'évaluation du capital technologique sont :

    - les flux financiers : CA, marges brutes, EBE et flux de trésorerie générés ou attendus par l'exploitation du savoir-faire (approche par les redevances)

    - les coûts : coût de reproduction ou coût de remplacement (méthode de calcul du coût de re-création ou de remplacement de l'actif ainsi créé).

    - la "relief from royalties" : montant de la redevance que l'entreprise serait prête à payer pour s'approprier ce capital si elle n'en était pas propriétaire.

    La plus grande prudence est néanmoins conseillée en matière d'évaluation de ce type d'actifs afin de ne pas gonfler inopportunément le bilan. Le mode de calcul choisi pour sa valorisation doit refléter la réalité du secteur d'activité concerné.